Ce qu’on appelle outre-Atlantique les Intelligence Studies (ou études sur le renseignement) ont toujours joué de malchance dans l’historiographie napoléonienne.
Ni Alain Montarras (ancien patron de la DST mort en 2008), ni Andrzej Nieuważny (universitaire polonais décédé prématurément en 2015) ne sont parvenus au bout de leurs travaux.
Si l’on connaissait plusieurs études sur le renseignement militaire, si l’on disposait de bribes d’informations sur l’action du réseau diplomatique, nous ne disposions d’aucune étude complète, même pour débroussailler ces questions. Ne cherchez plus !
Avec son dernier ouvrage, Gérald Arboit – un des meilleurs spécialistes français de l’histoire du renseignement – livre une étude enfin complète sur le sujet à l’époque napoléonienne, de l’invention du contre-espionnage au renseignement économique, en passant par le recrutement, le financement, l’animation et les opérations spéciales des « espions » du Consulat et de l’Empire, époque où les James Bond avaient un nom français… sauf Schulmeister. (Th. Lentz)
https://www.napoleon.org/magazine/livres/napoleon-et-le-renseignement/