Prince Eugène de BEAUHARNAIS - Beau-fils de NAPOLEON 1er Beauharnais, Eugène de, vice-roi d'Italie (1781-1824) NAPOLEON n'eut jamais de subordonné plus loyal que son beau-fils Eugène de BEAUHARNAIS, dont il disait " qu'à chaque fois que le canon tonnait, Eugène courait pourvoir ce qui se passait et s'il (lui, NAPOLEON) devait franchir un fossé, c'était la main d'Eugène qui, la première, se tendait pour l'aider ". L'affection d'Eugène pour son beau-père était entièrement partagée.
Eugène était le fils unique d'Alexandre, vicomte de BEAUHARNAIS, et de Rose TASCHER de La PAGERIE, la future IMPERATRICE JOSEPHINE. En 1793, Alexandre de BEAUHARNAIS fut choisi pour commander l'armée du Rhin, mais ses résultats médiocres suscitèrent des accusations de trahison par la Convention, et il fut guillotiné au mois de juin 1794.
Eugène avait 14 ans lorsqu'il rencontra pour la première fois le Général BONAPARTE : c'était pour lui demander la restitution de l'épée de son père que le gouvernement avait confisquée. Il obtint satisfaction et, dès lors, suivit fidèlement le futur EMPEREUR qui, en juin 1797, en avait fait l'un de ses aides de camp. NAPOLEON disait de lui qu'il avait " un très bon Cœur, un beau Courage, un sens de l'Honneur rigide, une grande Générosité et Franchise, le tout avec un tempérament obligeant et aimable ".
Eugène servit en EGYPTE et à MARENGO, En octobre 1804, il fut promu Général et nommé commandant du corps prestigieux des Chasseurs à Cheval de la Garde Impériale.
NAPOLEON fut si impressionné par les qualités d'Eugène que, malgré son jeune âge-23 ans, il le fit vice-roi d'Italie, commençant par son beau-fils et non par ses frères sa politique dynastique.
En 1809, à la tête de l'armée d'Italie, Eugène essuya un échec à SACILE avant de remporter une victoire à RAAB. Il se distingua à WAGRAM. La campagne de Russie en 1812 le trouva à nouveau à la tête de l'armée d'Italie (IV ème corps de la Grande Armée), et il se battit à la MOSKOWA et à MALOJAROSLAVETS.
Il prit le commandement de ce qui restait de la Grande Armée après que MURAT, à qui NAPOLEON avait confié cette tâche, eut déserté son poste pour regagner son Royaume de Naples.
En 1813, Eugène se battit encore à LUTZEN avant de prendre le commandement de l'Armée d'observation d'Italie, défendant le pays avec quelques succès jusqu'à la chute de l'EMPEREUR.
Son indéfectible Loyauté envers NAPOLEON fut illustrée par son refus d'accepter la couronne du Royaume d'ITALIEque les alliés lui offraient s'il abandonnait l'EMPEREUR.
Eugène fit cependant à son beau-père, le Roi de BAVIERE Maximilien Joseph Ier, la promesse de ne plus participer à aucun des projets de NAPOLEON et fut donc absent de la campagne des Cent-Jours.
Il se retira à MUNICH, où il vécut paisiblement jusqu'à sa mort brutale, à l'âge de 42 ans, des suites d'une hémorragie cérébrale.
Eugène ne fut pas un Chef de Premier Plan, et NAPOLEON regretta de ne pas avoir donné à MASSENA le commandement suprême en ITALIE (avec son beau-fils à la tête de la Cavalerie).
La carrière d'Eugène peut se résumer par sa belle devise : " Honneur et Fidélité ".