Maréchal MORTIER Adolphe Edouard Casimir Joseph MORTIER, Duc de TREVISE, Maréchal en 1804 - né à Le CATEAU, CAMBRESIS le 13 février 1768 – décédé à PARIS le 28 juillet 1835. Destiné au commerce, MORTIER fait de solides études à DOUAI, puis il s’engage dans la Garde Nationale de DUNKERQUE et du CATEAU, au début de la REVOLUTION. Ce fils d’un drapier Député du Tiers Etat sert dans l’Armée du NORD,
avec distinction lors des Batailles de JEMMAPES le 6 novembre 1792, de HONDSCHOOTE, de FLEURUS le 26 juin 1794 et au siège de MAASTRICHT. Il est nommé Adjudant-Général, commande l’Avant-Garde de l’Armée de SAMBRE et MEUSE et participe à la bataille d’ALTENKIRCHEN le 4 juin 1796, à GIESSEN, à FRIEDBERG et occupe MAYENCE.
Il refuse le grade de Général de Brigade en 1797 à la Paix de CAMPOFORMIO, grade qu’il finira par accepter en février 1799. Toujours en 1799, il sert dans l’Armée d’HELVETIE, sous les ordres de SOULT et participe à la bataille de ZURICH les 25 et 26 septembre 1799. Sa conduite lui vaut les recommandations de MASSENA, et il est confirmé au grade de Général de Division le 25 septembre 1799 sur le champ de Bataille.
Il est affecté à l’Armée chargée de conquérir le HANOVRE en 1803 ; il occupe et soumet tout le pays « en un mois » . A son retour à PARIS, il est nommé Colonel-Général commandant l’Artillerie et les Matelots de la Garde CONSULAIRE et devient Maréchal en 1804.
L’année suivante, il dirige l’Infanterie de la Garde IMPERIALE. Il se distingue à DURRENSTEIN le 11 novembre 1805 où il résiste à « 30000 Soldats RUSSES déchaînés avec seulement 4000 Hommes ». Il combat à AUSTERLITZ le 2 décembre 1805 avec bravoure. En 1806, il est chargé d’occuper l’ALLEMAGNE du Nord, avant de rejoindre la GRANDE ARMEE.
Ce sera ensuite la Campagne de PRUSSE, la conquête du HESSE et du HANOVRE. Le Maréchal MORTIER fait montre de modération envers les pays occupés.
A FRIEDLAND le 14 juin 1807, il commande l’Aile Gauche. Après la signature de la Paix, il est nommé Gouverneur de la SILESIE et Duc de TREVISE en juillet 1808 (titre assorti de rentes).
En ESPAGNE en 1808, le Maréchal MORTIER participe au « siège de SARAGOSSE » à la tête du V ème Corps et remporte notamment les « Victoires de LICINERA, du pont de l’ARZOBISPO le 8 août 1809, d’OCANA le 19 novembre 1809 (où il est blessé), de FUENTES de CANTOS le 15 septembre 1810 et de GEBORA le 19 février 1811 », etc ...
Il participe ensuite à la Campagne de RUSSIE, en 1812, à la tête de la « JEUNE GARDE ». Il est à la MOSKOVA, est nommé Gouverneur de MOSCOU quand la ville est occupée. Lors de la retraite de RUSSIE, il participe à la bataille de KRASNOE le 17 novembre 1812 et au franchissement de la BEREZINA les 27 et 28 novembre 1812.
A FRANCFORT SUR L’ODER, il recompose la Jeune Garde, dont il aura le Commandement les deux années suivantes.
Le Maréchal MORTIER est de toutes les batailles importantes : en ALLEMAGNE pendant la Campagne de SAXE, à LUTZEN le 2 mai 1813, à BAUTZEN les 20 et 21 mai 1813, à DRESDE les 25 et 26 août 1813, à LEIPZIG les 16 et 19 octobre 1813, … puis pendant la Campagne de FRANCE, c'est à la tête de la Vieille GARDE qu’il livre les dernières Batailles contre l’envahisseur : à MONTMIRAIL le 11 février 1814, à LAON les 9 et 10 mars 1814, enfin à PARIS le 31 mars 1814, où « il ne se rend qu’après avoir appris la défection de MARMONT le 8 avril 1814 ».A la première abdication, le Maréchal MORTIER, devenu immensément riche, se rallie à LOUIS XVIII, qui le fait Chevalier de SAINT-LOUIS et Pair de FRANCE.
Au retour de NAPOLEON de l’Ile d’ELBE, le Maréchal MORTIER soutient l’EMPEREUR sans grand enthousiasme. Très Malade, il ne prend aucune part à la Campagne de BELGIQUE.
Il accepte ensuite de faire partie de la « Cour Martiale » qui va juger le Maréchal NEY, … cette Cour Martiale « se déclare incompétente » pour juger NEY et LOUIS XVIII disgracie tous ses MEMBRES. MORTIER est toutefois bientôt Député et retrouve après 1830 tous ses Titres de Gloire. Il est alors brièvement Ambassadeur en RUSSIE en 1830 et encore plus brièvement Ministre de la Guerre et Président du Conseil du 18 novembre 1834 au 12 mars 1835.
Le 28 juillet 1835, lors d’une parade de la Garde Nationale, le Maréchal MORTIER est tué par l’explosion de la machine infernale de FIESCHI, dans un attentat contre le Roi LOUIS-PHILIPPE. Le Maréchal MORTIER est enterré aux Invalides.
Le nom du Maréchal MORTIER est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile.