La vie des Français au temps de Napoléon.
Suite……N° 6
Napoléon s’intéresse de près à l’urbanisme et s’efforce d’embellir les villes de son Empire. Paris, dont il veut faire « la plus belle ville qui ait existé, la plus belle ville qui puisse exister » est au cœur de cette politique. C’est principalement autour du palais des Tuileries qu’est engagé un programme de restructuration urbaine avec l’aménagement de grandes artères comme la rue de Rivoli. Six kilomètres de quais sont construits le long de la Seine et plusieurs ponts sont jetés sur le fleuve, comme ceux d’Austerlitz et Iéna.
De grands chantiers sont également engagés à partir de 1806 pour élever des monuments à la gloire de Napoléon et de ses armées….ainsi, tandis qu’on « regratte le Louvre, devenu tout noir » et qu’on applique le « N » impérial sur les façades, les maisons qui occupaient la place du Carrousel sont rasées et remplacées par un petit arc de triomphe.
Fondue avec le bronze des canons ennemis pris à Austerlitz, une colonne est élevée place Vendôme tandis qu’un second arc, de dimension colossale , se construit en haut des Champs-Élysées. Les travaux suspendus à la Madeleine sont repris pour faire de l’église un temple de la gloire…Le Panthéon est achevé en1812.
Un Programme de modernisation.
Outre les travaux de prestige, Napoléon se préoccupe également d’améliorer les conditions sanitaires. Il faut dire qu’il y a beaucoup à faire. Dès, que l’on sort des grands jardins et des quelques boulevards qui aèrent la capitale, on se retrouve au milieu d’un amas de maisons entassées en désordre le long de ruelles boueuses. Si bon marcheur que l’on soit, on se décide difficilement à patauger, des heures durant, dans les rues pleines d’immondices et couvertes d’une épaisse crotte gluante.
Devant l’ampleur de la tâche, et malgré la volonté de l’Empereur, peu de choses sont réalisées. Le réseau d’égouts, qui compte 26 kilomètres de canalisation en 1800, est augmenté de 10 kilomètres seulement. Plus novatrice, une nouvelle conception de la voirie est développée, les rues doivent être légèrement bombées au centre, avec deux ruisseaux d’écoulement de chaque côté le long des trottoirs.
Mais le projet n’aura pas le temps de dépasser le stade expérimental. L’éclairage nocturne des rues reste, pour sa part particulièrement insuffisant….à la fin de l’Empire, on ne compte pas plus de 5000 lanternes dans toute la ville, soit le même nombre qu’un siècle auparavant….si les chandelles d’antan sont progressivement remplacées par des lampes à huile, ce n’est qu’en 1816 que sera installé le premier réverbère à gaz.
Dans d’autres domaines, l’action des pouvoirs publics est plus efficace, création du corps des sapeurs pompiers, à la suite du dramatique incendie survenu le 1er juillet 1810, lors d’un bal donné par l’ambassadeur d’Autriche, pose de plaques portant le nom des rues et numérotation de toutes les entrées d’immeubles….les numéros pairs et impairs étant distribués de chaque côté de la rue….percement du canal de l’Ourcq et construction de nouvelles fontaines qui permettent de répondre aux besoins en eau des Parisiens.
A……Suivre……..
Dim 4 Mar - 20:42