PEYROT Joseph, colonel de dragons

Département de l’Indre Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Arrondissement de Châteauroux Sources : Archives nationales - CARAN
Canton de Argenton-sur-Creuse Dossier de la Légion d’honneur N° L
Commune : TENDU Dictionnaire armorial A. Révérend.
Dictionnaire des Colonels – B. Quintin.
Les Grands Notables du 1er Empire – INDR Dessin d’armes : Jean-Pierre BIBET







« Coupé, au 1 partie à dextre d’azur au corps de chasse d’or et à senestre des barons militaires, au II d’or au lévrier en quête de gueules soutenu de sinoples »

Né à Argenton-sur-Creuse (Indre) le 19 janvier 1773
Fils de René Peyrot et de Thérèse Bridoux.
Marié à Strasbourg, le 5 octobre 1808, avec Marguerite Antoinette Fontrouge, fille de Raymond Antoine Jean Fontrouge, directeur des vivres à Strasbourg. De ce mariage naissent cinq enfants :
- Antoine Joseph PEYROT.
- Stéphanie Adrienne Louise PEYROT.
- Paul Honoré Bertrand PEYROT
- André Joseph Auguste PEYROT
- Suzanne Antoinette Nelly PEYROT sera élève de l’école de la Légion d’honneur.
Décédé en son château du Breuil, à Tendu (Indre), le 21 juillet 1849, à six heures du matin.

Etat des services :
Alors qu’il est étudiant en droit, il s’engage en 1790 comme volontaire dans le 1er bataillon de l’Indre.
Sergent dans le 1er bataillon de volontaires de l’Indre du 26 octobre 1791 au 26 décembre 1792.
Enrôlé en qualité de chasseur à la légion de Rosenthal, 28 mars 1793.
Brigadier dans la dite légion, 1er avril 1793.
Maréchal des logis dans la même légion, 5 avril 1793.
Maréchal des logis chef, 30 mai 1793 au 19e régiment de chasseurs à cheval, régiment créé le 10 juin 1793.avec l’ex-légion de Rosenthal
Sous-lieutenant, 19 floréal an II (1er mai 1794)
Lieutenant, 5 vendémiaire an IV. (27 septembre 1795)
Passe dans le corps d’armée de Bernadotte en Italie.
Capitaine, 30 ventôse an V. ((20 mars 1797)
Chef d’escadron, 26 nivôse an VI. (5 janvier 1799), à titre provisoire par le général Championnet et confirmé dans son grade, 7 août 1800.
Major au 16e régiment de dragons, 16 brumaire an XIII.
Promu colonel en second, 7 juin 1809.
Obtient la permission de se retirer du service avec solde de retraite de1584 francs, 19 janvier 1810.
Colonel, nommé à titre provisoire commandant du département de l’Indre par le sénateur de Sémonville, commissaire de l’Empereur dans la 21e division militaire, janvier 1814.
Colonel remis en position de retraite, juin 1814.

Campagnes :
An II : Armée du Nord.
An III : Sambre-et-Meuse.
1797 : Armée d’Italie.
1798 : Armée de Rome.
1799 : Armée de Naples.
1800-1801 : Armée de l’Ouest.
1806 : Prusse.
1807 : Pologne.
1808 : Allemagne.
1809 : Autriche.

Blessures :
- Blessé au côté droit et à la tête à la bataille de la Trebbia, 19 juin 1799.

Décorations :
- Reçoit un sabre d’honneur, 28 fructidor an X. (15 septembre 1802) avec brevet du 25 janvier 1803.
- Chevalier de la Légion d’honneur, membre de plein droit, 24 septembre 1803.
- Officier de la Légion d’honneur par décret impérial du 14 juin 1804.
- Chevalier de Saint-Louis, 27 novembre 1814.

Titre héréditaire:
- Chevalier de l’Empire, par décret impérial du 15 août 1809.
- Baron de l’Empire par lettres patentes du 14 juin 1810.

Dotations :
Bénéficiaire de deux dotations :
- L’une de 2000 francs sur Erfurt, 15 août 1809.
- L’autre de 2000 francs sur Bayreuth, 3 décembre 1809.

Autres fonctions :
- Nommé juge suppléant à la cour spéciale du département de l’Indre, 1812.
- Nommé Juge titulaire à la cour spéciale du département de l’Indre, 1813.

Mentions :
Joseph PEYROT descend d’une famille de marchands d’Argenton-sur-Creuse.
La fortune de Joseph PEYROT ne le met pas en position d’accéder au collège électoral du département de l’Indre. L’Empereur le désigne avec ses camarades officiers originaires du département par lettre datée de Saint-Cloud, le 14 août 1806.
En 1809, il déclare posséder « environ 6000 francs de rentes, non compris les appointements de colonel, et ce qu’il a à prétendre dans les successions futures de ses père et mère ». PEYROT paye 313 francs de contributions, signe d’une propriété foncière réduite.
Admis à la retraite, le 21 janvier 1810, il achète la propriété du Breuil, à Tendu à Sébastien de Boislinard, moyennant la somme de 36000 francs.
A son décès en 1849, ses biens sont estimés à 250 000 francs.