La Moussaye Joseph , comte de.
Né le 21 mai 1786 à Tilques (Pas-de-Calais)
Mort le 4 janvier 1829 à Angers
Sorti en 1805 de l'école de Fontainebleau, il embrassa la carrière militaire.
Il fut blessé dans presque toutes les batailles auxquelles il prit part, notamment à Dantzig, Friedland, Baylen en Espagne, Vitebsk, Golberg, Lowemberg et Lutzen, il mérita dans cette dernière la croix d'officier de la L-H.
En 1808 peu avant la bataille de Baylen, les deux armées étaient en présence et se disposaient à une lutte acharnée quand du milieu des rangs espagnols, un colonel de carabiniers s'avance seul et vient défier les officiers français à un combat singulier, le capitaine de La Moussaye alors aide de camp du général Schramm, indigné de cette provocation s'élance le premier à la rencontre du colonel avec lequel il se mesure et le terrasse bientôt d'un coup de sabre; lui-même avait été gravement blessé au bras gauche. La bataille engagée, peu soucieux de lui-même, il se jette dans la mêlée où il combattit tout le jour et eut deux chevaux tués sous lui : cette vaillance était digne des temps chevaleresque.
Quelques années plus tard, il faisait la campagne de Saxe en tant que chef de brigade, deux jours avant la bataille de Bautzen, il soutint à Weissig l'attaque des Russes et des Prussiens, il ne se laissa pas décourager par la perte des 2 tiers de ses soldats...
Cette résistance opiniâtre sauva le corps d'armée du Maréchal Lauriston, jamais officier ne montra sur les champs de bataille plus d'intrépidité, de bravoure et de sang froid, il justifia la devise de ses pères " Honneur, honneur à La Moussaye".
La Restauratio, ne l'arrêta pas dans sa carrière; Louis XVIII le nomma chevalier de Saint Louis et Charles X, après l'avoir appelé au grade de colonel d'infanterie en 1825, le créa Comte le 6 oct. 1827.
Une mort prématurée vint le frapper le 4 janvier 1829, il se trouvait en garnison à Angers.
Un monument funèbre a été érigé à sa mémoire dans le cimetière de cette ville, mais ses cendres furent transportées dans sa terre natale et reposent près du château de Tilques.
*Son fils Alfred-Henri de La Moussaye, capitaine d'infanterie fut tué en 1855 à l'assaut de Sébastopol (Crimée)
Source: La noblesse militaire d'Artois sous le premier Empire.