Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
SCHÉRER (Bartélémy-Louis-Joseph)
(1747 – 1804)
Général de division
Commandant en chef de l’armée d’Italie
Ministre de la Guerre Né le18 décembre 1747, à Delle (Haut-Rhin)
aujourd’hui rattachée au territoire de Belfort.Fils de boucher
Décédé le 19 août 1804, à Chauny (Aisne)
Etat des services et incidents de carrière D’origine autrichienne, après avoir servi, pendant 11 ans, dans les troupes impériales d’Autriche, après avoir déserté, il passa au service de la France dans le corps royal d’artillerie.
Nommé à la réformation du régiment, 2 décembre 1790, capitaine au régiment de Strasbourg.
Général de division, 28 janvier 1794.
Il passa rapidement par tous les grades inférieurs en 1794.
Général en chef de l’armée des Alpes, puis rapidement général en chef de l’armée des Pyrénées-Orientales, en 1795.
Commandant en chef de l’armée d’Italie en septembre 1795.
Remplacé dans ses fonctions de commandant en chef de l’armée d’Italie, par le général Bonaparte en 1796, étant destitué par le Directoire, 23 février 1796.
Ministre de la Guerre du 7 thermidor an V (23 juillet 1797) au 3 ventôse an VII (22 janvier 1799)
Commandant en chef de l’armée d’Italie, 23 janvier 1799 ; mais il fut loin d’y soutenir la gloire de ses prédécesseurs, ni celle que naguère il s’y était acquise.
Shérer, pour prévenir l’humiliation d’une destitution officielle, se désista lui-même du commandement en chef de l’armée d’Italie, dont le général Moreau fut immédiatement revêtu. Les persécutions qui furent dirigées contre lui, non seulement à l’égard de son commandement, mais encore par rapport à sa gestion ministérielle, l’obligèrent à s’expatrier ; mais, après le coup d’Etat du 18 brumaire (9 novembre 1799), il se retira définitivement dans sa terre de Chauny, dans le département de l’Aisne.Campagnes et actions d’éclat :1792, 1793, 1793 : Aux armées de la Révolution.1794 : A l’armée de Sambre-et-Meuse.11 juillet 1794 : Il remporta, sur les Autrichiens, au Mont-Paliselle, un avantage signalé, qui entraîna la prise de Mons et de Nivelle, et força les puissances coalisées d’évacuer Saint-Amand, Marchiennes, Cateau-Cambrésis et plusieurs autres places.
16 juillet 1794 : A deux attaques formidables, il contraignit le gouverneur de Landrecies de se rendre à discrétion.
16 août 1794 : Il prit possession du Quesnoy, après avoir obligé le commandant de cette place de souscrire une capitulation à discrétion.
18 août 1794 : Après avoir marché sur Valenciennes, il investit cette place forte, et dont la garnison sortit prisonnière, avec les honneurs de la guerre, 28 août 1794. Condé ouvrit ses portes le lendemain.
Après réduction de ces quatre places importantes, Schérer joignit sa division à celle du général Jourdan ; contribua, le 18 septembre 1794, au succès de la Chartreuse, et, le 20 octobre 1794, à la victoire d’Aldenhoven et à la prise du camp de Juliers.
1795 : A l’armée des Alpes et à l’armée des Pyrénées-Orientales.9, 10 et 26 mai 1795 : Voulant forcer le passage de la Fluvia, il engagea trois combats opiniâtres, dans le dernier desquels les Français eurent quelques désavantagés, mais qui n'eurent point de résultats décisifs.
13 juillet 1795 : Schérer livra un dernier combat sur la Fluvia. L’action fut meurtrière et encore indécise ; mais le but du général français fut rempli, et un fourrage de 300 chariots de blé fut conduit dans son camp.Le traité de paix entre la France et l’Espagne fut signé le 1er août 1795.
Septembre 1795 : A l’armée d’Italie.23 novembre 1795 : Il mit dans une déroute complète les Austro-Sardes, à Final, en Italie.
4000 ennemis furent tués sur le champ de bataille et 4000 prisonniers et presque toute leur artillerie tombèrent au pouvoir des vainqueurs. Cette victoire entraîna la réduction de Vado, de Savone, et ouvrit le Milananès aux troupes françaises.
1799 : A l’armée d’Italie :26 mars 1799 : Il obtint quelques succès sur l’Adige
3 avril 1799 : Dans une fausse attaque qu’il dirigea sur Véronne, l’ennemi lui fit 5000 prisonniers.
5 avril 1799 : 2000 Autrichiens et 7 pièces de canon tombent en son pouvoir à Magnano ; mais cet avantage passager ne peut suspendre sa retraite successive vers le Mincio, l’Oglio, la Chièse et l’Adda. La perte de Véronne, de Brescia, de Crémone et les revers qui suivirent cette retraite malheureuse, avaient exaspéré l’armée et augmenté l’animadversion des officiers envers leur général.
Mention : Pour se justifier des attaques portées contre lui, il publia un rapport sur sa gestion personnel au ministère de la Guerre (1799) et un précis sur les opérations militaires de l’armée d’Italie durant l'an VII.
Il n’a pas été entendu.