Armand Simon Marie,Chevalier de BLANQUET DU CHAYLA, est né à Marjevols en Lozère le 9 mai 1756,mort à Versailles le 1er mai 1826.
- Entre au service comme aspirant garde marine en 1775, puis garde en mars 1777, il est rattaché au comte de Provence.
- Enseigne de vaisseau en avril 1778,il sert aux amériques,sous les ordres de d'Estaing, où il est fait prisonnier.Libéré en avril 1780,il embarque sur le "Languedoc" dans l'escadre de De Grasse avec laquelle il prend part aux combats du Fort royal en Martinique.
- En janvier 1782, il combat à la Chesapeake sur le "Palmier" puis à nouveau sur le "Languedoc" à la prise de ST christophe.
- Blessé au combat des Saintes en avril 1782,date à laquelle il est nommé major de division sur le "Destin" dans l'escadre rassemblée à Cadix.
- en 1783,il fait campagne en mer du Nord et au Levant sur la " Belette"
- Nommé Lieutenant de vaisseau en mai 1786,il livre combat contre des pirates sur les côtes d'Albanie en décembre.
- Promu capitaine de vaisseau en juillet 1792,il prend le commandement du "Tonnant",et prend part à l'expédition de Truguet sur les côtes d'Italie et de Sardaigne où il est blessé..
- Il se prononce pour la cause du Roi dont il prend la défense.Il est destitué comme noble et pour cause de sureté générale par le gouvernement révolutionnaire.Il est rappelé au service par le Directoire le 9 thermidor.
- Adjoint au ministre de la marine de mai 1795 à avril 1797.
- Chef de division en avril 1796.
- Contre Amiral le 22 septembre de la même année,il commande une division de l'escadre de Brest.
- Nommé inspecteur général des côtes de Méditerranée en mars 1798.
- Nommé commandant du "Franklin" dans l'escadre de Brueys, armée pour le débarquement d'Egypte, aprés avoir dirigé les opérations contre Malte(juin 1798)..
Après le débarquement des troupes,il craint une attaque anglaise contre la flotte française,laissée au mouillage en ligne de file,bâtiments amarrés entre eux le long de la côte .Pire,avec une majorité des équipages débarquée pour ravitaillement et de fait avec une artillerie non pourvue,bâtiments non manoeuvrants ou immobiles. Il préconise au contraire à Brueys d'aller au devant des Anglais, pressentant le piège.Il ne sera pas écouté.Au mieux il obtient la protection du navire amiral et la possibilité de prendre la mer. Pratiquement seul à livrer combat,ce qu'il fera.Avec le désastre que l'on sait, ce sera la défaite d'Aboukir où la flotte française verra les prémices de sa disparition,achevée plus tard par la défaite de Trafalgar. Du Chayla sera grièvement bléssé pendant le combat, fait prisonnier,son navire, et bien d'autres, sera détruit, avec un bilan humain catasprophique:La marine française ne s'en relèvera pas,les anglais seront dorénavant maître des mers. Napoléon,mal renseigné,lui fera reproche de ne pas avoir combattu,et de plus le maintiendra dans l'oubli.
- Libéré et rentré en France,l'Amiral Du Chayla critiquera ouvertement l'inconscience et l'inertie de ses chefs: Villeneuve,Decrès,Ganteaume.
- Il quitte le service en octobre 1803.
- Napoléon lui rendra tardivement justice...à St Hélène.
- Du Chayla sera promu vice-amiral honoraire le 1er mai 1816.
- Il meurt à Versailles le 29 avril 1826.
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Une corvette à hélice a porté son nom (1852-1890) un croiseur (1895-1921) et plus récemment un escorteur d'escadre (D622) désarmé en 1991, parrainé par le département de la Lozère.