L'Esprit dans l'Histoire....

....... ...... L'Esprit dans l'Histoire... (Anecdotes)....


Détestables poètes.

Lorsqu'en 1810, Napoléon et Marie-Louise allèrent visiter les villes du Nord, un bourgmestre bien intentionné fit coller sur un arc-de-triomphe une banderole sur laquelle étaient inscrits ces deux vers de sa façon :

Il n'a pas fait une sottise
En épousant Marie-Louise.

Napoléon fit aussitôt venir le nouveau poète....""" Monsieur le Maire, luidit-il, on cultive donc les muses chez vous ? """"
"""" Sire, je fais parfois quelques vers """"....

"""" Et bien, prenez cette tabatière en souvenir de notre passage, continua l'Empereur. Et surtout.."""

"""" Quand vous prendrez une prise
Rappelez-vous Marie-Louise.""""

Le voleur Philosophe.

On surpris, en train de voler un de ses camarades, un grenadier de l'armée du maréchal de Saxe...le montant du larcin s'élevait à six livres. Comme on conduisait le coupable dans la salle des châtiments, punitions corporelles à l'issue souvent fatale...le maréchal lui dit au passage :

"""" Il faut que tu sois bien misérable de risquer à perdre la vie pour six francs."""
"""" Parbleu ! mon général, répartit le grenadier fermement, je la risque bien tous les jours pour cinq sols.""""

L'audace de la réponse lui valut le pardon.

Compliments mal venus.

Un jeune homme se trouvait installé, à table, entre Mme de Staël et Mme Récamier. Il voulut flatter à la fois ses deux voisines...

""" C'est la première fois, leur déclara-t-il, que je me trouve assis entre l'esprit et la beauté. """

""""Ah ! monsieur, répliqua aussitôt Mme de Staël, on ne m'avait jamais dit que j'étais jolie !""""

Le Canon de Galifet.

le général de Galliffet était l'enfant terrible de la cour du second Empire où son esprit et sa gaîté lui faisaient pardonner ses audaces. A un bal masqué, il apparut en apothicaire. Il tenait contre lui l'instrument aux vertus purgatives dont Molière s'est souvent servi dans ses comédies...
S'approchant de la princesse Pauline de Metternich, il demanda...

"""""Connais-tu cela beau masque ? """"
L'ambassadrice d'Autriche ne se démonta pas...Elle répliqua aussitôt au milieu des rires...
"""" Oui, certes, c'est le canon qui a blessé la pauvre Galliffet en Crimée ! """

Humour macabre.

En plein Carnaval, à un bal costumé des Tuileries, l'impératrice Eugénie avait choisi le déguisement de Marie-Antoinette. Elle avait grande allure, et sa silhouette évoquait celle de la Reine....Un masque, admiratif, s'approcha d'elle et crut lui faire plaisir en lui disant...

"""" Madame votre costume est vrai à en perdre la tête ! """"

Superstitieuse l'impératrice eut un sursaut....devant elle passait l'image de Marie Antoinette décapitée....

Cher Jean-Baptiste
et encore une fois
SUPERBE.
A mon avis "...histoire vivante..." ils ont aussi les petites anecdotes.
Merci et amities

Intéressantes anecdotes, Jean-Baptiste ! Juste une chose, peux-tu nous citer tes sources, stp ?

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Avec plaisir.....!!!

Il s'agit du Mensuel....."Lisez-moi..Historia"... n°7 du mois de Juin 1947....prix de l'époque 30 francs...l'auteur de ces révélations historiques ne se signale pas.

C'est très agréable à lire ; ça fait rêver un peu.

Bicentenaire

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Peu avant le Guerre de 1870....

Napoléon III et l'Impératrice Eugénie reçurent à Saint-Cloud, le vieux roi de Bavière. C'était, dit la Princesse de Metternich, "un adorable bonhomme" de quatre vingt un an, très sourd, remplit de souvenirs émus et d'anecdotes impayables qu'il déversait à haute voix, sans se soucier des réactions de ses auditeurs.

Depuis dix-neuf ans, d'ailleurs, il était roi sans trône...ses sujets, scandalisés par ses générosités sans limite envers les artistes et par sa passion pour l'espagnole... Lola Montès, l'avaient contraint à abdiquer.

A ce dîner de Saint-Cloud, il se pencha vers l'Impératrice, la toute rayonnante Eugénie de Montijo, et lui dit en souriant....""" J'ai toujours admiré les Espagnoles """".... Se souvenant de la retentissante aventure de Lola Montès, l'Impératrice garda le silence..... Alors se retournant vers Napoléon III, et d'une voix de stentor, le vieux roi de Bavière ajouta....""" Oh ! les Espagnoles, j'en sais quelque chose ! il y en a une qui m'a coûté ma couronne !....