Histoire de rues à Rueil Malmaison
(source : Société Historique de Rueil-Malmaison)
PLACE DE LA PORTE DE LONGBOYAU(Longboyau est le nom d’un lieu-dit très ancien puisqu’on le trouve déjà au XIVe)
A cet emplacement eut lieu un épisode très meurtrier du siège de Paris, le 21 octobre 1870 au cours de la bataille dite de « Malmaison ».
Le Ve corps de l’armée prussienne sous les ordres du prince Frédéric guillaume, futur Frédéric III qui tenait la ligne Croissy-Bougival-Sèvres était opposé aux troupes françaises commandées par le général Ducrot, assisté par les généraux Berthaut, Noël, Martenot, Paturel, les lieutenants-colonels Cholleton, Colonieu, Franceschetti, les commandants Jacquot, Miribel et le capitaine Nismes dont l’objectif était Rueil, La Malmaison, la Jonchère et Buzenval.
Point stratégique : la porte des Longs Boyaux était un portail à claire-voie qui s’ouvrait dans le mur entourant le parc de Buzenval.
Sur les ordres du commandant de Miribel, l’artillerie du capitaine Nismes, aidée par les Francs-Tireurs, et les Mobiles abandonnant ses positions dans le Parc Richelieu, se porte vers la Porte de Longboyau où elle doit faire face à un violent combat.
Des Francs-Tireurs soutiennent la porte de leurs épaules pendant que l’ennemi de l’autre côté cherchait à la défoncer à coups de crosse. Les combattants se tuent à bout portant. Des canonniers et quinze chevaux sont tués.
A 17 heures, le général Ducrot ordonne de battre en retraite à la suite d’une dure contre-attaque prussienne. Le seul résultat de cette journée fut d’avoir obligé les Prussiens à se maintenir sur leurs lignes de défense.
Nos troupes eurent 432 hommes mis hors de combat. L’intensité de cette fusillade est représentée dans un tableau du peintre Alphonse de Neuville dont une représentation est exposée sur le lieu du combat à l’orée du bois de Saint Cucufa.
L’emplacement de cette porte fut transformé lors de la construction du centre Madeleine Daniélou en 1970. Ces bâtiments élevés par la communauté Saint François-Xavier fondée par Madame Daniélou, sur des terrains faisant autrefois partis du château de Buzenval, accueillent un collège, un lycée et des classes d’enseignement supérieur.
A suivre