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...En fouillant les Archives....Les Soldats Hollandais et les Parisiennes.... (Sources Archives Nationales AFIV 1503...Rapport de la Préfecture de Police du 22 septembre 1808 ).
Après le repas donné avant hier, à l'Ecole militaire, par la Garde Impériale aux troupes hollandaises, beaucoup de ces militaires qui sans doute, peu accoutumés à boire du vin s'étaient enivrés, se sont répandus toute la soirée dans les rues et les faubourg Saint-Germain, où ils ont commis toute sorte de désordres.
La baïonnette au bout du fusil, ils se couchaient aux portes...si les passants voulaient les aider à se relever, comme ils n'entendaient pas le français, ils croyaient qu'on voulait les insulter, et mettaient le sabre à la main.
L'épouse d'un boulanger nommé Brochard, demeurant rue Saint-Victor a été blessée par un soldat du 3è régiments de hussards hollandais, son marin indigné, s'est jeté sur le soldat, lui a arraché son plumet et s'est retiré dans la maison du commissaire de police.
Le Militaire hollandais, accompagné de beaucoup de ses camarades, a attendu longtemps ce particulier à la porte du commissaire, mais on l'avait fait sortir par une porte dérobée. Ces militaires, qui n'avaient avec eux ni officiers, ni conducteurs entraient dans les maisons et voulaient faire violence à des femmes...ils se faisaient donner du vin dans les cabarets sans payer.
On n'a opposé à tous ces excès que de la patience et la résistance nécessaire. On a vu des particuliers payer des fiacres pour faire conduire dans leurs casernes quelques-uns de ces soldats, dont on avait pitié. De pareils désordres avaient lieu en même temps sur les boulevards du nord. Des soldats de la même nation, revenant du même repas, essayaient d'entrer dans les maisons, et attaquaient des femmes honnêtes.
Près de la porte Montmartre, une vingtaine de ces soldats se querellèrent entre eux, firent usage de leurs armes, et plusieurs furent grièvement blessés. leur passage jette l'épouvante, surtout parmi les femmes qui ne savaient où se réfugier.
..... FIN .... ....