PELLETIER DE CHAMBURE dit aussi LEPELLETIER DE CHAMBURE Laurent-AugustinNé à Vitteaux (Côte-d'Or) le 30 mars 1789 décédé à Paris le 11 juillet 1832.Il est le fils de Hugues Louis Jean, directeur des postes à Vitteaux puis administrateur des postes et sous-directeur des subsistances à Arras, guillotiné en 1794, et de Marie Élisabeth, née Pioret.
Il entre au Prytanée de Saint-Cyr en 1800 puis à l'École militaire de Fontainebleau en décembre 1805. Il en sort sous-lieutenant le 10 octobre 1806 et fait au 34e régiment d'infanterie de ligne les campagnes de Prusse et de Pologne où il est blessé.
Il part ensuite en Espagne. Il est nommé lieutenant le 17 août 1809 puis aide de camp du général Hilaire Reynaud, son beau-frère, le 12 avril 1810.
Blessé au siège de Saragosse, à la bataille d'Ocana
A Séville, il est cité à l'ordre de l'armée. Il participe au siège de Ciudad Rodrigo puis a l'épaule droite fracassée à la bataille de Fuentes d'Oñoro le 5 mai 1811.
Réformé, il entre comme auditeur au Conseil d'État et devient sous-préfet de Mons.
Il reprend du service lors de la campagne de Russie en tant qu'aide major au 11e Corps, stationné en Allemagne sous les ordres d'Augereau.
Il est nommé capitaine le 8 février 1813 et est affecté à l'état-major de Rapp. Il prend part à la défense de Dantzig en 1813 où il est à nouveau blessé deux fois. Il accomplit des actions d'éclat derrière les lignes ennemies, à la tête d'une compagnie franche dite compagnie infernale ou les enfants perdus.
Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1813,il conduit une action particulièrement efficace contre les troupes russes,il surprend les hommes de la redoute de Kabrunn,ils tuent 80 hommes,en blessent de nombreux autres puis enclouent les canons.Avant de repartir,il laissa dans le canon d'un mortier un message de défi au duc Alexandre de Wurtemberg,commandant les troupes russes :"Prince vos bombes m'empêchant de dormir,je suis venu enclouer vos mortiers;ne m'éveillez donc plus ou je serai forcé de vous faire de nouvelles visites".
Le général Rapp le nomme chef de bataillon (lieutenant-colonel) le 10 décembre 1813.
Il est fait prisonnier le 29 décembre, 4 jours avant la reddition définitive de la place de Dantzig.
Il rentre en France en 1814 et reprend son poste de capitaine, aide de camp du général Reynaud le 26 octobre 1814.
Le 1er février 1815, il demande à Reynaud l'autorisation d'épouser Hélène Wilhelmine Blydestyn, née à Utrecht.
A son retour de l'île d'Elbe,Napoléon voulut voir le "brave Chambure" qui avait été criblé de blessures,il se rallie donc à l'Empereur qui le nomme à nouveau chef de bataillon (lieutenant-colonel) par décret du 28 avril 1815. Il est chargé d'organiser dans la Côte-d'Or un corps franc avec 1000 hommes et 300 chevaux.
Il est chef d'escadron avec le titre de colonel des volontaires de la Côte-d'Or sous les ordres de Lecourbe. Condamné une première fois par contumace aux travaux forcés à perpétuité pour avoir, le 18 juillet 1815 sur la route de Rouvray, laissé arrêter et dévaliser par ses soldats deux officiers anglais, J. Sandford et le capitaine Cadogan, il est condamné à la peine de mort pour avoir fait fusiller un paysan du Doubs ayant porté la cocarde blanche pendant les Cent-Jours.
Il se réfugie à Bruxelles et ne rentre en France qu'en juillet 1820, à la faveur de l'amnistie. Il reçoit le 20 janvier 1821 une pension de retraite de capitaine, de 1600 Francs. Puis il retrouve son titre de chef de bataillon (lieutenant-colonel) avant de devenir officier d'ordonnance de Soult en 1830. Le 24 janvier 1831, il est nommé à l'état-major de Soult, ministre de la Guerre.
Chambure est nommé colonel le 30 juillet 1831 et meurt l'année suivante à Paris d'une attaque foudroyante de choléra.
Il est enterré à Paris, au cimetière du Père-Lachaise.
Il a publié en 1824,Napoléon et ses contemporains. Il a aussi laissé des mémoires sous la forme d'un carnet de route.
Vitteaux (21350) et Dijon (21000) ont une rue Pelletier de Chambure.
Son nom est inscrit en 1836, sur le pilier est de l'Arc de Triomphe, en colonne 18.
source:le dictionnaire des braves de Napoléon
les mémoires du général-baron Marbot