rémy Godbert Modérateur
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| Sujet: SALIGNAC-FENELON Adolphe-Louis-Emilien-Frédéric de. général. Mer 24 Mar - 19:30 | |
| Adolphe-Louis-Emilien-Frédéric de SALIGNAC-FENELON
Né le 27 février 1815 à Bâle (Suisse) mort le 17 novembre 1886 à Paris. Sa carrière est retracée dans une notice nécrologique parue dans la Revue d'Artillerie en 1886 : "Un nouveau deuil vient d'attrister l'artillerie. La mort lui a enlevé, le 17 du mois dernier, un de ses anciens memebres les plus distingués et les plus sympathiques, le général de division de Salignac Fénelon Adolphe-Louis-Emilien-Frédéric.Il n'a pas encore atteint l'âge de 19 ans lorsqu'il entre comme élève à l'École polytechnique. A sa sortie de l'École d'application de Metz, il est classé à la 10e batterie du 8e régiment d'artillerie, dans laquelle il reste avec les fonctions de lieutenant en 1er jusqu'à sa promotion au grade de capitaine le 10 février 1843. Comme capitaine en 2e, il est adjoint aux forges du Doubs, puis à la direction de Toulouse. Nommé en 1er le 30 décembre 1848, il prend le commandement de la 5e batterie du 9e régiment. Choisi en janvier 1852 par le général André pour remplir auprès de lui les fonctions d'aide de camp, il devient, le 17 mai 1854, officier d'ordonnance du Ministre de la guerre, et reçoit à la fin de la même année la croix de chevalier de la Légion d'Honneur. Promu chef d'escadron le 22 mars 1856, de Salignac Fénelon conserve ses fonctions auprès du Ministre jusqu'au 4 mai 1859, date de sa nomination au grade de lieutenant-colonel, et de sa désignation comme adjoint à l'état-major général de l'armée d'Italie. Au retour de la campagne, le lieutenant-colonel de Salignac Fénelon est classé au régiment à pied de l'artillerie de la garde. L'année suivante il passe au régiment monté, et reçoit, le 14 mai 1861, la croix d'officier de la Légion d'honneur. A la fin de l'année 1863, il est nommé chef du bureau du personnel de l'artillerie au ministère de la guerre, et remplit ces fonctions non moins difficiles qu'importantes jusqu'à la déclaration de guerre contre l'Allemagne. Il avait été promu colonel le 4 mars 1864 et fait commandeur de la Légion d'honneur à la fin de l'année 1868. Placé, le 16 juillet 1870, à la tête de la réserve d'artillerie du 5e corps d'armée, le colonel de Fénelon participe aux vicissitudes du corps de Failly puis de l'armée de Châlons. Pendant les longues et pénibles marches qui devaient aboutir au désastre de Sedan, il soutient sans cesse le moral de ses batteries par son inaltérable bonne humeur. Jamais il ne se sépare de sa troupe, et il partage avec elle toutes les fatigues du bivouac et des nuits sans abri, plutôt que de consentir à aller chercher seul sous quelque toit voisin un repos parfois nécessaire. Le 1er septembre, il prend le commandement de l'artillerie du 5e corps lorsque le général Liédot est frappé mortellement ; vers la fin de la journée, réunissant quelques pièces de ses batteries restées à peu près intactes, il accompagne les troupes que le général de Wimpffen tente de porter en avant dans un dernier effort. Prisonnier à Mayence, le colonel de Fénelon trouve encore l'occasion de déployer ses hautes qualités de bonté et de dévouement ; il est la providence des malheureux internés avec lui ; grâce à sa parfaite connaissance de la langue allemande et à ses relations personnelles, il lui est souvent donné d'adoucir le sort rigoureux de ses compagnons de captivité et de leur épargner des embarras ou des vexations. Nommé général de brigade à la suite, pendant sa captivité, il prend le 11 juin 1872, le commandement de l'artillerie du 2e corps de l'armée de Versailles. vers la fin de l'année suivante, il est appelé aux mêmes fonctions au 5e corps d'armée, et organise l'installation de la brigade et des établissements de l'artillerie à Orléans, avec l'aide du regretté général Morlière, alors son chef d'état-major et directeur de l'École. Promu général de division le 3 mai 1875, il vient siéger au Comité de l'artillerie, et atteint par la limite d'âge le 27 février 1880, il est classé au cadre de réserve après avoir vu ses services éminents récompensés par la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur. Esprit fin et cultivé, caustique sans méchanceté, le général de Salignac Fénelon a su, par une constante bienveillance, s'attirer l'affection de tous ceux qui l'ont connu. On peut dire qu'il est mort ne comptant que des amis. C'était, pour tous ceux qui avaient eu l'honneur de servir sous ses ordres, un appui sûr en toute circonstance. Bien qu'admis à la retraite, il ne s'était pas séparé de l'arme dans laquelle il avait fait toute sa carrière. Jusqu'à ses derniers moments, son plus grand plaisir était de recevoir les officiers qu'il avait connus, et de s'entretenir avec eux de leurs travaux et des progrès de l'artillerie. On pourrait répéter aujourd'hui sur sa tombe les belles paroles qu'il prononçait naguère sur celle du général Morin, car lui aussi a donné à l'armée ce qu'il avait de plus précieux, ses deux fils, l'un mort prématurément lorsqu'il venait de sortir de Saint-Cyr, l'autre aujourd'hui lieutenant de cavalerie. Puissent les regrets unanimes de l'artillerie apporter quelque adoucissements à la douleur profonde de la famille du général de Salignac Fénelon." Il est inhumé au cimetière de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
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