Jean-Yves Administrateur
Nombre de messages : 9231 Age : 63 Localisation : Evreux Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: 2 mars 1815 au soir, Cannes Lun 11 Sep - 22:31 | |
| Si vous avez des photos ou des documents sur ce sujet, mettez-les ici. | |
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Route Napoléon
Nombre de messages : 387 Localisation : Isère Date d'inscription : 15/09/2006
| Sujet: VALLAURIS - CANNES Sam 30 Sep - 18:09 | |
| Golfe-Juan fait partie de la commune de Vallauris. C'est en 1815 un endroité désert et on bien du mal à l'imaginer maintenant puisque en plus de la quatre voies on a le droit à la ligne de chemin de fer, les avions de l'aéroport de Nice ou de Mandelieu tout proches et des immeubles à perte de vue... a cette époque, la route vers Cannes n'est qu'un chemin à peine carrossable, le long de la côte à travers des dunes et des marais. Cannes n'est en 1815 qu'un village de pêcheurs et son petit port sert surtout au commerce des tanneurs et des parfumeurs de Grasse, qui est alors la ville la plus importante. C'est le vieux Cannes d'aujourd'hui, est le Suquet l'ancien Castrum accroché à sa colline, qui de sa hauteur domine le port Saint-Pierre.
Le général Cambronne, avec son avant-garde et Pons de l'Hérault, se présentent à Cannes vers trois heures, et s'annoncent comme venant de débarquer de I'île d'Elbe pour rentrer en France avec des congédiés et des malades. Cambronne réquisitionne tous les chevaux de poste sous prétexte qu'il en a besoin pour ses malades. Pendant ce temps, André Pons à la mairie essaie d'obtenir un passeport pour aller à Toulon et à Marseille afin de rallier Masséna commandant la région militaire.
A Cannes, on avait d'abord cru à un débarquement de corsaires algériens. L'arrivée de l'avant-garde dissipe les craintes et la foule se presse autour des grenadiers. Le rapport du maire de Cannes, Augustin Pouille, nous dit que Cambronne fait une réquisition pour 12 voitures à 4 colliers dont il exige le récépissé. « Sur environ les 7 heures et demie, il revint faire une autre réquisition pour 3.000 rations de pain et de viandes, prêtes à distribuer à minuit précise, dont il exigea aussi le récépissé. Je fis de suite appeler les bouchers et boulangers, je leur intimai l'ordre de pourvoir: les bouchers dirent que les marchands piémontais étaient arrivés avec des boeufs, qu'il en faudrait trois pour les fournitures. Je leur ordonnais d'en faire le marché et de les égorger de suite, ce qui fut exécuté. J'intimai le même ordre aux boulangers, je nommai douze commis pour faire prendre tout le pain. MM. les adjoints marchaient avec eux.
A 11 heures, il y eut 1.700 rations de pain dans le magasin que j'avais assigné. Pour le restant, les commis s'étant divisés dans les quartiers, se portèrent chez les habitants qui se prêtèrent avec bonne grâce. A 1 heure les rations furent à peu près complétées. Dans l'intervalle, vers les 8 heures et demie, un officier vint me présenter une proclamation signée Napoléon avec ordre de lui donner publicité... Vers les deux heures, on vient m'annoncer l'arrivée de Bonaparte qui établit son bivouac sur les sables hors la ville, près de Notre-Dame, où il fit allumer un grand feu qui fut entouré par la troupe et de beaucoup de gens de la ville. Il ne parla à personne, excepté à Mgr le prince de Monaco qui était arrivé la veille vers les cinq heures. Le général Cambronne l'avait consigné dans son appartement avec un piquet, sous la garde d'un caporal. Le prince fut appelé par Napoléon... » Il devrait avoir sur la Route Napoléon des R.I.S. " Relais Information Service ".Ce n'est pas encore le cas, certaines municipalités ne manifeste pas le désir d'en avoir ou néglige d'en faire la demande. Voici celui de Golf-Juan situé à l'emplacement du débarquement :
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