HERVO Claude-Marie
Né à Quimperlé dans le Finistère le 11 septembre 1766
Décédé le 21 avril 1809 à Peising (près d'Eckmühl)
Il s’engage dans la garde nationale de Lorient en juillet 1789.
Nommé sous-lieutenant au 9ème d’infanterie le 10 septembre 1792, il rejoint l’Armée du Rhin en décembre puis devient aide de camp du général Haxo à Mayence.
Il est promu lieutenant le 6 mars 1793.
Versé à l’armée de la Moselle en avril 1794 puis Rhin-et-Moselle, le lieutenant Hervo participe au blocus de Mayence (1795).
Après la retraite de l’armée, il rentre en France et est maintenu à l’état-major de la 17ème division militaire à Paris.
Capitaine en 1797, puis chef d’escadron faisant fonction d’adjudant-général à l’armée d’Italie (5 février 1799), il est maintenu au grade d’adjudant-général par Masséna au siège de Gênes (31 mai 1800). Rentré en France, il est chargé de la surveillance des batteries établies de Dunkerque à Boulogne.
Le 30 août 1803, il est affecté au Camp de Bruges, commandé par Davout, à l’état-major du général Mathieu Dumas, et est compris comme officier de la Légion d’Honneur.
Chef d’état-major de la cavalerie du 3ème corps sous Vialannes le 30 août 1805, il devient sous-chef d’état-major du 3ème corps.
Il participe aux batailles d’Auerstaedt, où il est blessé, et d’Eylau.
Sa compétence lui vaut des honneurs mérités : il est nommé général de Brigade le 4 mars 1807, puis est fait commandant de la Légion d’honneur le 7 juillet 1807, chevalier de l’ordre de St-Henri de Saxe (1808) et baron de l’Empire le 10 septembre 1808.
Il devient Chef d’état-major de Davout.
Mais le général Hervo est tué à la tête d’une patrouille le 21 avril 1809 alors qu’il effectuait une reconnaissance à Peising, près d’Eckmühl : « Son ardeur l’ayant porté trop loin au-delà de nos avant-postes, il fut bientôt coupé par un bataillon du prince Charles ; alors, à la tête de quelques tirailleurs, il se précipite contre ce bataillon, lui enlève son drapeau et le sommait déjà de le suivre comme prisonnier, quand un caporal autrichien, feignant de rendre son arme, lui porta le premier coup. Il se battit en brave au milieu de ses soldats, et finit par succomber sous le nombre ».
Le Moniteur du 3 mai 1809 rapporte : « Au combat de Peising, le général Hervo, chef de l’état-major du duc d’Auerstaedt, a été également tué ; le duc d’Auerstaedt regrette vivement cet officier, dont il estimait la bravoure, l’intelligence et l’activité ».
Le nom du général Hervo figure en lettres d’or sur les tables de bronze du Musée de Versailles.
source:Souvenir du Maréchal Davout.