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 Petite Fille de Md.Tallien Plénipotentiaire de Napoléon III

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Jean-Baptiste
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Jean-Baptiste


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Date d'inscription : 01/01/2007

Petite Fille de Md.Tallien Plénipotentiaire de Napoléon III Empty
MessageSujet: Petite Fille de Md.Tallien Plénipotentiaire de Napoléon III   Petite Fille de Md.Tallien Plénipotentiaire de Napoléon III Icon_minitimeVen 7 Aoû - 16:21

..... sunny ..... Une Petite Fille de Madame Tallien, Plénipotentiaire de Napoléon III...... (Sources Suzanne d'Huart...Conservateur en Chef aux Archives Nationales).


Les Archives Nationales se sont portées aquéreur (1889)...d'un dossier de lettres de Napoléon III à la comtesse de Mercy-Argenteau...ces lettres avaient été cédées à un collectionneur en 1886 sous condition de ne pas publier cette correspondance avant quatre-vingt-dix ans....ces missives ont un rapport direct avec la captivité de l'Empereur.

La belle Madame Tallien, "Notre-Dame de Thermidor", après avoir, dit-on, présenté le général Bonaparte à Barras fut sévèrement écartée de l'entourage de Joséphine et de la cour impériale. Revanche du destin, parmi sa nombreuse descendance (elle eut onze enfants de cinq pères différents), l'une de ses petites filles, la comtesse de Mercy-Argenteau devait briller à la cour des Tuilleries sous le second Empire.

Elle devient à la fin du règne la dernière affection féminine de Napoléon III. Marie-Clothilde-Elisabeth-Louise de Caraman Chimay (1837-1890) avait épousé le 12 avril 1860 au château de Chimay en Belgique, le comte Eugène de Mercy-Argenteau, d'une famille d'origine Lorraine qui s'était illustrée dans la carrière des armes et de la diplomatie.

Le premier ancêtre illustre du comte est François de Mercy, né à Longwy et devenu feld-maréchal bavarois, l'un des plus grands militaires de son temps. Son arrière petit-fils Florimond, comte Mercy-Argereau fut ambassadeur d'Autriche à Paris de 1770 à 1790.

Les parents d'Eugène de Mercy-Argenteau avaient acheté en 1859 l'hôtel de Lamarck. Bâti en 1760, rue de Surène, il avait eu comme propriétaires successifs les Aremberg, le marquis et la marquise de la Fayete, le financier Jean-Marie d'Arjuzon et enfin la famille d'Espagne. Après le mariage de leur fils, les Mercy-Argenteau avaient aménagé un appartement pour le jeune couple. Le comte et la comtesse Eugène de Mercy-Argenteau séjournaient aussi au château d'Argenteau qui dominait la Meuse en aval de Liège.

Louise, belle femme blonde de haute stature, intelligente et artiste, brilla dans les milieux mondains de la capitale comme à la cour des Tuileries et dans les soirées de Compiègne. Son talent de pianiste redonna une animation au salon de musique de l'hôtel de Lamarck que son mari et elle quittèrent en 1869 pour l'hôtel de Persigny au 18, rue de l'Elisée.

Ils y reçurent Napoléon III avec lequel Louise noua des liens empreints d'une affection réciproque. Heureux de lui témoigner son attachement, l'Empereur répondait favorablement à ses demandes de recommandations ou de billets pour des cérémonies..."""Vous savez que j'attache un grand prix au maintien de vos sentiments pour moi."""

C'est lui qui insista au début de 1868 pour que le comte de Mercy-Argenteau demandât la nationalité française. Il prit lui même les informations sur les formalités à remplir pour la nationalisation d'un étranger dans le plus court délai....il fallait adresser au garde des Sceaux une demande d'autorisation pour être admis à établir son domicile en France et y jouir des droits civils conformément à l'article 13 du Code Napoléon. Le délai de rigueur d'un an jour pour jour fut réduit par le fait du prince et, le 27 novembre 1869, le souverain est heureux d'écrire à sa chère comtesse....""""Madame, c'est avec plaisir que je vous annonce que j'ai signé hier le décret qui donne à votre mari les droits de naturalisation, je me félicite d'avoir un Français et une Française de plus.""""

Après les fastes du Second Empire, le temps du malheur allait venir avec la guerre et la défaite.

Le comte de Mercy-Argenteau fit le voyage de Wilhemshöhe au début d'octobre 1870 er remit à l'Empereur captif une lettre de sa femme qui valut à celle-ci des remerciements émus...."""J'espère bien qu'un jour je pourrai vous exprimer de vive voix ma reconnaissance.""""

En cet automne 1870, il y a eut douze tentatives pour obtenir des conditions meilleures de paix. L'Impératrice écrivit au roi de Prusse et à l'Empereur de Russie, mais n'en reçut que des réponses courtoises. Des émissaires furent envoyés auprès de Bismarck, mais sans plus de succès.

C'esst alors que l'Empereur pensa à l'influence que pouvait avoir sa fidèle amie..."""Il s'agirait comme la colombe de porter un message de paix"""" lui écrit-il le 6 février 1871, alors qu'il est désespéré de l'empressement mis par les nations neutres "à reconnaître la royauté de M.Thiers". Il voit le danger partout....""""Les choses prennent une mauvaise tournure pour moi, il faudra subir les d'Orléans qui comptent de nombreux partisans dans la classe moyenne et puis on ne peut me pardonner d'avoir été si mal servi et si malheureux.""""

L'idée mûrit dans son esprit de charger la comtesse de Mercy-Argenteau d'une mission auprès de Bismarck, pour tenter d'obtenir des conditions de paix moins dures. Aussi courtoise que soit la réponse du chancelier de fer, elle est dilatoire et sans espoir......Versailles le 16 février 1871....Madame la Comtesse....En vous remettant sous ce pli avec bien des remerciements la lettre et les notes dont vous avez bien voulu me permettre de prendre connaissance, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments respectueux et de mes regrets que les négociations avec un si aimable plénipotentiaire ne soient pas plus longues et plus fréquentes...signé.... Bismarck.

L'Empereur qui vient d'apprendre les conditions préliminaires de la paix signées le 26 février et dont l'assemblée de Bordeaux a proclamé la déchéance le 1er mars, exprime le lendemain son découragement dans une longue lettre à sa confidente. Il reconnait que les Français ont été les agresseurs, qu'ils ont été vaincus, mais estime que l'Empereur d'Allemagne et Bismarrck ne font pas un bon calcul.

""""L'état de civilisation dans lequel se trouve l'Europe fait que les nations sont liées entre elles par une foule d'intérêts communs, de sorte que la ruine de l'une d'elles réagit sur toutes les autres...38 millions d'hommes livrés à l'anarchie et n'ayant dans le coeur que le droit de la vengeance, c'est maintenir une plaie ouverte sur un des membres principaux du corps moral."""""....."""Une alliance offensive et défensive entre les deux pays assurerait davantage la paix que la possession de ...quelques départements mécontents d'Alsace et de Lorraine...mais que faire avec ces caractères impitoyables ?.

L'heure n'est plus aux espoirs. l'Empereur prépare son départ pour rejoindre l'Impératrice Eugénie en Angleterre, lieu de son exil. Aprés son arrivée à Chislehurst, son état de santé s'aggrave et c'est seulement en juin 1871 qu'il reprend sa correspondance avec la comtesse de Mercy-Argenteau. Il évoque leurs négociations récentes qui ont avorté et veut encore espérer en l'avenir.

Aurait-il été plus heureux s'il avait choisi autrefois une autre voie, s'il avait accepté, en 1834, alors qu'il était à l'école d'artillerie de Thoune, une proposition de mariage avec Marie de Bragance, reine du Portugal et veuve d'Eugène de Leuchtenberg ?....Il avait repoussé fermement cette solution. L'idée du devoir une élévation à un mariage lui avait paru insupportable et le nom qu'il portait lui commandait de rester citoyen français (Cette lettre de Louis Napoléon Bonaparte écrite au camp de Thoune (Suisse) le 23 août 1834 fait également partie du dossier).

Le neveu de Napoléon 1er ne pouvait renoncer à son destin national qui lui apporta la consécration du pouvoir, les fastes impériaux et de nombreux et doux liens, mais se termina par un désastre national et un calvaire physique et moral.

....FIN.... .....salut

_________________
" Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter "   (Sagesse Chinoise).

Jean-Baptiste Guindey, 1785-1813
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http://jeanbaptiste.guindey.pagesperso-orange.fr/
 
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