27 juillet 1794. En ce 9 Thermidor an II du calendrier révolutionnaire, le règne de Robespierre et du Comité de Salut public a pris fin.
La guillotine a cessé son travail quotidien. Robespierre le chaste, le « prêtre » n’a plus de pouvoir sur la vertu.
Un plaisir fringant frotté de débauche se répand sur certains milieux.
On n’a pas encore oublié les vieux Romains du Comité du Salut public, mais l’humeur est à la fête ; et la fête a aussi une vertu amnésique.
Toute fête est sans nuances, supprime les explications, les degrés, les aménagements, les scrupules.
La France est toujours en crise, le prix du pain est élevé, la disette sévit toujours à Paris et à l’intérieur comme à l’extérieur, la guerre est loin d’être terminée.
Au milieu de ces inquiétudes, on flaire le bonheur, mais pour beaucoup de Français, c’est l’inconnu qui s’ouvre avec son lot d’incertitudes – ces incertitudes qui rendent toujours les plaisirs plus goûteux.
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