Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Biographique et Historique des Généraux et Amiraux Français – Tome 1.
ARRIGHI (
Jean-Thomas)
(
alias Toussaint)
Arrighi de Casanova(
1778 – 1853)
DUC DE PADOUE
Général de divisionGrand-Officier de la Légion d'honneur
Règlement d’armoiries : «
Ecartelé : ¼ ) d’argent à la croix treillissée et ombrée d’azur – 2/3) d’or au sphinx couché de sable tenant un étendard à trois queues de cheval du même posé en barre ; au chef de gueules semé d’étoiles d’or. »
Né le 8 mars 1778, à Corte (Corse)
Fils du légitime mariage d’Hyacinthe Arrighi, avocat général du roi, député suppléant de la Convention nationale, préfet de Liamone, et de Marie-Thérèse Benielli.
Cousin germain par alliance de Maria-Letizia Ramolino, mère de Napoléon 1er.
Marié le 25 février 1812, à Anne-Rose-Zoé de Montesquiou-Fezensac, morte le 14 juin 1817, dont deux enfants. (Son fils Louis-Honoré-Hyacinthe-Ernest Arrighi de Casanova deviendra Ministre de l’Intérieur de l’Empereur Napoléon III.)
Décédé le 22 mars 1853, à Paris (Seine)
Etats des services :Admis dès 1785, à l’Ecole militaire de Rebais, puis à celle de Meaux, comme élève du roi.
Envoyé à l’Université de Pise, lors de la suppression des écoles militaires, en 1793.
Entré en 1796 à l’armée d’Italie, dans la 75è demi-brigade, comme lieutenant d’une des compagnies franches levées en Corse.
Il se trouvait à Rome, en 1797, à l’Etat-major général, en qualité de capitaine et adjoint aux adjudants-généraux, lors de l’insurrection du 27 novembre 1797, où périt le général Duphot.
Secrétaire d’ambassade près du Pape, attaché au service de Joseph Bonaparte, et chargé de contenir les factieux, conjointement avec Eugène de Beauharnais et l’adjudant Serlock.
Aide de camp du général Berthier, durant la campagne de Marengo.
Chef d’escadron du 1er régiment de dragons, 14 juin 1800.
Colonel du 1er régiment de dragons, 31 août 1803.
Colonel des dragons de l’Impératrice (Garde impériale), 19 mai 1806, puis peu de temps après général de brigade.
Général de division, nommé sur le champ de bataille d’Essling par l’Empereur.
Commandant de la 3è division de cuirassiers en remplacement du général d’Espagne, tué.
Confirmé général de division, 25 mai 1809.
Inspecteur général de cavalerie après la campagne de Wagram.
Chargé par l’Empereur, peu avant la campagne de Russie, d’organiser 67 cohortes de la garde nationale et de toute l’artillerie attachée aux cent cohortes créées.
Commandant supérieur de toutes les côtes de l’Océan, et commandant de cinq divisions militaires, en 1812.
Commandant du 3è corps de cavalerie, en 1813.
Envoi son adhésion aux actes du gouvernement royal, à la chute de l’Empire.Lors du retour de l’Empereur, nommé membre de la Commission chargée d’examiner les titres et les droits des militaires qui avaient obtenu de l’avancement sous le gouvernement royal.
S’embarqua à Toulon, 3 mai 1815, et passa en Corse, en qualité de commissaire extraordinaire de l’Empereur.
Compris dans l’ordonnance du 24 juillet 1815, il est exilé de France en exécution de l’ordonnance du 17 janvier 1816, s’étant retiré pour un temps en Lombardie.
Rappelé en France en 1820, il resta cependant discret jusqu’en 1849.Campagnes :1796 – 1797 : Armée d’Italie.
1798 : En Egypte et en Syrie.
Il servit à la bataille des Pyramides, 22 juillet 1798.
Se distingua particulièrement au combat de Koraïm, 11 août 1798.
Entra l’un des premiers dans Jaffa, prise d’assaut.
Assista aux différents assauts de Saint-Jean-D’acre.
1800 : Armée d’Italie.
Etait au passage du Mont Saint-Bernard, 20 mai 1800, et à toutes les actions de cette campagne.
1805 : Employé à l’armée d’Allemagne.
Il se distingua au combat de Wertingen, 18 octobre 1805.
Chargé de tourner la position de l’ennemi, il enleva un village avec le 2è dragons qu’il commandait, et auxquels il fit mettre pied à terre, arriva sur les derrières de l’ennemi, culbuta deux régiments de cuirassiers, fit mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers hongrois et s’empara de six pièces de canons.
Se distingua à Austerlitz, 2 décembre 1805.
1808 : Armée d’Espagne, à la tête des dragons de l’Impératrice.
1809 : Employé à l’armée d’Allemagne.
Il se distingua à la bataille de Wagram, 6 juillet 1809.
Napoléon l’ayant chargé de se porter à l’aile droite, pour aider le prince d’Eckmühl à tourner l’ennemi, étant passé sous le feu de la ligne ennemie, arriva au point désigné et déboucha sur le plateau à la tête de sa division au milieu des tentes des Autrichiens et sous une pluie de mitraille. Mais sur ce terrain défavorable, il ne put faire que quelques charges partielles qui favorisèrent cependant l’arrivée de l’infanterie et lui permit de reprendre l’offensive au moment où l’Empereur faisait son attaque décisive sur le centre.
1813 :
Il fut chargé à la fin du mois de mai 1813, de balayer toute la rive gauche de l’Elbe.
A la bataille de Dennewiz, il arrêta avec le 3è corps de cavalerie les Prussiens et les Suédois et facilita la retraite du maréchal Ney.
Se signala à la bataille de Leipzig, 18 octobre 1813 et se maintint dans les faubourgs de la ville.
1814 : France.
Lors de l’invasion, il se porta sur Nogent, 26 février 1814, pour s’opposer au passage des alliés.
A la prise de Paris, il occupait, sous les ordres du duc de Raguse, les hauteurs de Belleville et de Romainville.
Blessures :
Blessures :- Blessé d’un coup de feu au cou (artère carotide lésée) lors du dernier assaut de Saint-Jean-d’Acre. (Sauvé par Larrey qui parvint à stopper l’hémorragie.)
- A eut deux chevaux tués sous lui, au combat de Wertingen, 18 octobre 1805.
- Blessé au début de la bataille d’Austerlitz, 2 décembre 1805.
- A eut son cheval tué sous lui lors de la bataille de Paris, mars 1814.
Récompense :Reçois un sabre d’honneur du général en chef après Saint-Jean d’Acre.
Décorations :Commandant de la Légion d’honneur par décret du 25 décembre 1805.
Grand-Officier de la Légion d’honneur.
Grand Cordon de l’ordre de la Réunion, 3 avril 1813.
Chevalier de Saint-Louis, en 1814.
Titre :Duc de l’Empire par décret de l’Empereur du 19 mars 1808 et par lettres patentes du 24 avril 1808. (Duc de Padoue)
Autres fonctions :Pair de France, 2 juin 1815, gouverneur de la Corse durant les Cent-Jours.
Elu représentant de la Corse, en 1849, (Bonapartiste)
Sénateur, en 1852.
Gouverneur de l’Hôtel des Invalides, 21 mars 1853.
Mention :Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l’Arc de triomphe de l’Etoile, à Paris.