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 BRUIX Eustache de. vice-amiral et ministre de la marine.

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rémy Godbert
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rémy Godbert


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BRUIX  Eustache de.  vice-amiral et ministre de la marine. Empty
MessageSujet: BRUIX Eustache de. vice-amiral et ministre de la marine.   BRUIX  Eustache de.  vice-amiral et ministre de la marine. Icon_minitimeLun 26 Jan - 19:32

Il naît le 17 juillet 1759 à Fort-Dauphin sur l'île de Saint-Domingue.

BRUIX  Eustache de.  vice-amiral et ministre de la marine. Mini_131958BruixCharpentier
Il embarque comme volontaire sur une frégate dès 1778.
En 1779,il s'engage dans les garde-marines et sert sur divers bâtiments.
Il participe à la guerre d'Amérique dans l'escadre de De Grasse entre 1781 et 1782.
Promu lieutenant de vaisseau en 1786,il rentre en France et sert sur la Bayonnaise en 1788 et le Superbe en 1790 et 1791.
En 1791,il est élu membre de l'académie de Marine.
Il commande alors le Fanfaron en Manche puis la frégate Sémillante dans l'océan Indien en 1792.

Promu capitaine de vaisseau en 1793,il est destitué comme noble,peu de temps après avoir désigné comme commandant du vaisseau l'Indomptable basé à Brest.
Il est réintégré en juin 1794 et prend le commandement de l'Eole,il deviend major général de l'amiral Villaret de Joyeuse au combat de Groix en juin 1795,puis de Morard de Galles lors de ma malheureuse expédition d'Irlande en 1796.

Il est fait contre-amiral en mai 1797 avant de devenir ministre de la Marine et des Colonies d'avril 1798 à juillet 1799.
Il s'efforce alors de réorganiser ma Marine et prépare une expédition devant ravitailler l'Egypte.
En mars 1799,il est promu Vice-Amiral et prend la tête de l'opération qu'il a lui-même préparée:avec une escadre de 25 vaisseaux,il quitte Brest en avril,trompant le blocus anglais.Il entre en Méditerranée et atteint Toulon,puis met le cap sur Carthagène pour assurer la jonction avec la flotte espagnole le 22 juin.
Il dispose alors de 44 vaisseaux sous ses ordres face aux 34 vaisseaux anglais de l'amiral Keith,il ne croit pas à sa chance et ne profite pas de sa situation avantageuse,il est rappelé par le Directoire,inquiet,il ne ravitaillera que Gênes et rentre à Brest.
Il n'aura cependant pas réussi à ravitailler Malte ni l'Egypte,premier objet de sa mission....

Il prend ensuite le commandement de l'armée navale en mars 1801,mais doit quitter son poste pour raison de santé.
Conseiller d'Etat en septembre 1802,il commande la flottille de Boulogne à partir du 15 juillet 1803.

Il meurt le 18 mai 1805 à Paris,agé de 46 ans.
Sa sépulture se trouve au Père-Lachaise.
BRUIX  Eustache de.  vice-amiral et ministre de la marine. Bruix_de_eustache


Dernière édition par rémy Godbert le Dim 12 Jan - 20:59, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: BRUIX Eustache de. vice-amiral et ministre de la marine.   BRUIX  Eustache de.  vice-amiral et ministre de la marine. Icon_minitimeSam 15 Aoû - 19:16

Il n'est pas inutile de rappeler que Bonaparte se trouve en Egypte alors que le Directoire lui fait parvenir un message,inspiré par Bruix,dans lequel il précise que Napoléon ne doit pas se bercer d'illusions "aussi longtemps que la méditerranée sera occupée par les anglais et par les russes,il sera impossible d'établir des communications suivies ou de vous faire parvenir les renforts en hommes et en munitions que vous demandez"
Sur l'insistance de Bonaparte,qui rappelle au Directoire que "s'il ne peut rien faire en Irlande,il se doit néanmoins de porter l'effort sur la méditerranée afin de ne pas abandonner une armée et de plus d'être si peu politique qu'il ne doive rester dans cette zone si peu de vaisseaux"
Il s'agit bien là de disputer à l'Angleterre la mainmise et le contrôle de cette mer.Le Directoire sous l'impulsion de Barras finit par se ranger aux arguments du jeune général.La décision est prise,l'armée navale de l'Océan sera en état de prendre la mer:le 4 janvier 1799 le port de Brest reçoit l'ordre d'armer vingt cinq vaisseaux.C'est là que Bruix va déployer son énergie, et sa vocation de marin va prendre le dessus sur ses fonctions ministérielles pour mettre son talent d'organisateur à la contruction d'une flotte digne de ce nom.Personne ne croit possible cette performance, une des plus significatives pourtant de la capacité de la marine: en trois mois Bruix va insuffler à ses subordonnés une ardeur hors du commun.A preuve:
Les vaisseaux sont radoubés,leurs mâts remplacés,les gréements refaits à neuf,et quand les ressources de l'arsenal sont épuisées,on fait parvenir à Brest tout ce qui lui manque.Des convois comportant jusqu'à quatre vingt dix unités, avec quelques pertes,vont acheminer bois,cordages,toiles,vivres et quand cela est impossible par mer,notamment en Manche où les anglais sont omniprésents,c'est par voies terrestres des ports du nord que les deux mille chariots transporteront les matériaux nécessaires.On désarme les navires de Dunquerque,du Havre,de Cherbourg pour réaffecter le personnel: les corsaires se contenteront en remplacement d'embarquer des novices ou des invalides!Le 19 mars 1799,c'est avec fierté que Brest annonce que vingt cinq vaisseaux sont en rade avec six frégates et sept corvettes, tous en parfait état, prêts à prendre la mer.Le Directoire nomme Bruix vice-amiral,en charge du commandementde l'armée navale,cette armada que le nouvel amiral ne laisserait à quiconque le soin de diriger.C'est Talleyrand qui assurera l'intérim du ministère.Bruix est à bord du vaisseau amiral de 120 canons,"l'Océan",qui offrira à la marine une des plus longues carrières de son histoire puisqu'il ne sera condamné qu'en 1855.Quatre escadres son constituées et à leurs têtes sont affectés des officiers de valeur, tous issus de la marchande : Bedout, Courand, Dordelin et aussi le "brave Le Joille" comme l'aime à l'appeler Napoléon.Brave parmi les braves,
mort en pleine gloire par un dernier boulet tiré d'un des forts de Brindisi que le Joille après des heures de combat venait de prendre....Linois est nommé chef d'état major de Bruix, et les consignes données par le Directoire à ce dernier sont claires: ne pas livrer combat avant d'avoir franchi le détroit de Gibraltar.L'occasion de livrer combat aux anglais a pourtant effleuré Bruix le 26 avril, par le fait même de leur être numériquement supérieur.Mais l'idée est vite abandonnée pour se consacrer à sa mission:entrer en méditérranée sans encombre.De plus les anglais ont été repoussés par le très mauvais temps et Bruix lui-même n'y échappe pas puisque quelques bâtiments de sa flotte en ont souffert, mais avec quelques dégats somme toute minimes.Mais Bruix prend la décision de réparer à Toulon, oubliant que seule la vitesse est facteur de réussite.Pendant ce temps les armées de Moreau et de Schérer se font battre en Italie.C'est le tournant de l'expédition qui va être déviée de son objectif par le Directoire: la flotte espagnole que le blocus de Cadix empêchait de sortir va tenter de regagner Toulon, mais va s'arrêter à Carthagènes,quelque peu endommagée elle aussi par le mauvais temps. Le directoire impose à Bruix de la rejoindre,comptant ainsi sur l'appoint de la flotte espagnole: c'est ainsi que quarante vaisseaux sont réunis, composant la plus importante flotte jamais opposée aux anglais.Si Bruix obéit, Talleyrand lui fait rappeler toutefois que sa mission est de ramener Napoléon.Mais les espagnols n'ont pas d'ordres ou plutôt leur amiral fait traîner les choses en longueur.Bruix qui a bien envisagé d'y aller seul se refuse à se séparer des espagnols.Au bout d'une semaine d'atermoiements l'armada entière rejoint Cadix: c'est quarante quatre vaisseaux désormais qui occupent le port.Tous ces retards permettent aux anglais de se ressaisir après avoir laissé le champ libre et pour la première fois à la flotte combinée.L'Amiral Keith a réuni trente quatre vaisseaux et Nelson avec ses seize autres est positionné au large de la Sicile.Entre temps Bruix toujours à la demande du Directoire quitte Cadix pour rejoindre Brest qu'il va atteindre le 7 aôut, sans encombre.Quand les anglais vont arriver sur Cadix ce sera pour constater trop tard que le port est vide.La campagne de Bruix n'aura duré que trois mois sans aucun résultat.
Inertie des espagnols,ordres confus du Directoire, et un Amiral,Bruix, qui n'a jamais osé véritablement affronter les anglais: aller droit au but n'est pas dans l'esprit des amiraux français.Le contre amiral Vence exprima le jugement de l'histoire directement à Bruix qui le fit déplacer pour les propos qu'il tint à son encontre.Certains diront que Bruix était diminué par le mauvais rhume qu'il contracta en sortant de sa cabine en pleine nuit froide pour héler un vaisseau qui coupait la ligne.Raison suffisante qu'il invoqua pour justifier son départ lorsqu'il écrira " je crois avor acquis des droits..et ce témoignage de ma conscience est le seul soulagement aux maux physiques que cette campagne a accumulé sur mon individu" Un Suffren ou un Nelson n'aurait pas demandé à être relevé d'un commandement pour ce motif.Napoléon ne futpas informé de la tentative qu'on faisait pour lui porter secours: ce ne fut qu'une fois rentré en France qu'il pris connaissance de l'avortement de la campagne,il l'a jugera plus tard:
" Si la flotte française,écrira t-il à Ste Hélène,s'était drigée vers l'Egypte, elle srait arrivée avant le 16 mai sur les côtes de Syrie.Sa seule présence aurait fait tomber Acre...l'Amiral, pour justifier cette fausse marche,allégua,comme c'est l'ordinaire des marins,le mauvais temps et le besoin de réparer..s'il eut navigué sur Alexandrie, il eut détruit tous les préparatifs d'Aboukir, débloqué et ravitaillé Malte...il ne daigna même pas envoyer une frégate à nos trente mille français cantonnés dans ces pays éloignés...Bruix était assez bon marin,avait de l'esprit mais il était sans caractère et toujours valétudinaire. Les regrets d'avoir manqué une si belle occasion doivent être éternels.
Hoche avait une appréciation différente, mais il ne voyait que l'Amiral dans son oeuvre de chef d'état major.Napoléon ne jugeait que le chef de guerre, et seulement en 1816, ce qu'il ne pensait pas en 1799, et encore moins en 1804.
A chacun d'y voir ce qu'il a envie d'y voir.Mais déployer autant d'ardeur avec autant de moyens pour un si piètre résultat montre encore une marine qui a toujours eu peur d'elle même et bien avant d'avoir peur de ses adversaires.
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BRUIX Eustache de. vice-amiral et ministre de la marine.
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